Nos clients, leurs avions…
Un pilote, un avion, des montagnes…

Un montagnard en quête de l’avion parfait

En 2001, c’est donc pour aller tutoyer les sommets que Jean-François passe une qualification montagne et, dans la foulée, il décide de posséder son propre appareil. Cependant, en plus d’être capable de se poser sur les pistes restrictives des altisurfaces, son futur avion devra également avoir de très bonnes performances en croisière.

Il passe donc toute une année à essayer des machines aux quatre coins de la France. En vain ! Robin ou Jodel, aucun ne répond à son cahier des charges.
Un jour, à Darois, il a l’occasion d’essayer un MCR-01 et il est surpris par les performances de l’appareil. Malheureusement, impossible de l’utiliser en montagne. Le MCR-01 n’y est pas adapté.

Un an plus tard, en 2002, alors qu’il poursuit ses recherches, il tombe sur un article de la revue Aviasport qui détaille un avion qu’il ne connaissait pas : le MCR-M “Montagne”.
“Quand j’ai lu cet article, j’ai compris que cette machine n’avait rien à voir avec celle que j’avais essayé un an avant,“ explique-t-il.
Jean-François se remémore alors les performances du MCR-01 et, intrigué, il part essayer un MCR-M. Bingo ! Dès le retour du vol, il n’a plus de doute : il a trouvé son avion et, sans attendre, il achète un kit.

Il mettra deux ans et demi à le construire de ses propres mains, et, en 2005, le MCR-M immatriculé F-PJFM, réalisera son premier vol, motorisé par un Rotax 912 ULS équipé d’une hélice MT-Propeller MTV-21A.
Entre l’avion et son propriétaire, ce sera le début d’une belle et grande aventure ! Car, presque 20 ans plus tard et 1.200 heures de vol, l’histoire n’est pas terminée, et elle n’est pas prête de s’achever…

Niveau cockpit, l’équipement de ce MCR-M est sommaire. Outre les instruments analogiques, il dispose d’un petit horizon artificiel, une radio FUNKE et d’un modeste Garmin 155. Mais, aujourd’hui, pour la navigation, le pilote préfère utiliser son smartphone ou sa tablette avec l’application GPS Sky-Map (qui, de plus, intègre un système FLARM).

Sur le plan de la sécurité, Jean-François a fait le choix de ne pas équiper son MCR-M avec un parachute de cellule. La raison est simple : en cas de panne au-dessus des montagnes, il préfèrerait piloter son avion et trouver une zone d’atterrissage, plutôt que d’être sous un parachute qui l’emmènerait aléatoirement vers un ravin, au bord d’une falaise, ou le percherait dans les arbres, par exemple.

En revanche, lorsque, chez SE Aviation Aircraft, nous avons créé le nouveau système de commande de volets, le propriétaire du F-PJFM n’a pas hésité une seconde : “Pour moi, c’était une modification incontournable. Elle devrait être obligatoire !”. Enfin, il a aussi fait installer nos nouveaux réservoirs, plus légers et plus fiables que les anciens.

Pilote et montagnard

Avec son MCR-M, Jean-François a effectué quelques voyages vers la Corse ou vers la côte Atlantique mais, vous l’aurez bien compris, c’est surtout vers les montagnes qu’il vole. Depuis Salon-Eyguières, il ne met qu’une heure de vol pour rejoindre les Alpes françaises et une heure et demie pour aller dans les Pyrénées, notamment à Bagnères-de-Luchon où il possède un petit pied-à-terre.

Et n’allez pas croire que le pilote se contente d’enchainer les atterrissages en montagne ou, pire, de cumuler les tours de piste. Car, comme tous les montagnards, c’est un amoureux de la randonnée et, par conséquent, de la nature. Pour lui, le F-PJFM est donc un moyen d’aller faire la cour aux montagnes. De ce fait, chaque atterrissage sur une altisurface est suivie d’une longue randonnée, voire d’un bivouac avec une tente installée aux pieds de son MCR-M, parfois entouré de vaches…

Prochainement, il projette de monter des roues de 6 pouces sur son MCR-M, avec des pneumatiques basse pression. Cette modification lui permettra d’aller se poser sur des altisurfaces encore plus rustiques, afin de se connecter encore plus avec cette montagne qu’il aime tant. Ce serait une première sur un MCR. Nous avons hâte de voir les photographies qu’il nous enverra. Affaire à suivre…

Oui, le MCR-M est un avion capable de croiser à plus de 130 kt, d’aller se poser sur des pistes de 200 m, avec des pentes de 20% parfois couvertes de chardons, tout en restant économique. Et, pour Jean-François, ça se traduit en un mot : le bonheur.

Bons vols… et bonnes randonnées, monsieur Marchal !

Quand Jean-François parle de son MCR M…

J’aime faire découvrir le vol en montagne aux gens de ma famille, mais aussi à mes amis ou même mes collègues. Pour ça, mon MCR-M est vraiment parfait : il est rapide, sûr, économique et très adapté à la montagne. Et puis, cet avion, je l’aime au sens propre du terme. D’ailleurs, les gens disent que c’est ma maitresse.

ls n’ont pas tort car je l’aime comme une amante ! D’abord, elle a vraie une valeur sentimentale parce que je l’ai construite moi-même… Et je l’aime aussi parce qu’elle me procure du bonheur : quand je suis dans le ciel avec elle, tout mes soucis disparaissent. C’est un exutoire qui me permet de conjuguer mes deux passions : l’aviation et la montagne. Bref, je ne quitterai jamais ma maîtresse !

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