NEWSLETTER MARS 2025
Nos clients, leurs avions…
La liberté à tout prix
Christophe Guyon est un de nos clients. Basé sur l’aérodrome de Persan Beaumont (FLPA), titulaire d’un brevet ULM et propriétaire d’un pendulaire depuis 2012 et 2.000 heures de vol, c’est un pilote différent des autres puisqu’il n’a jamais vraiment “rêvé d’aviation”. Ce qui le passionne, lui, c’est la Liberté : “Je n’ai pas une grande culture aéronautique. Tout ce que je voulais c’était être libre de voyager dans le ciel par mes propres moyens.”, explique-t-il. “Je me suis octroyé les privilèges de l’aviation sans en porter le poids.”
Un pilote qui voyage en pendulaire ? Forcément, cela surprenait : “Tu devrais passer une qualification multiaxes. C’est plus rapide et plus confortable”, lui expliquaient les gens. Christophe se laisse convaincre, et franchit le pas en 2015. D’abord intéressé par un Evektor Eurostar, il se ravise face aux prix très élevés de ces ULM. Lorsqu’il tombe sur l’annonce d’un MCR ULC d’occasion vendu 40 000 €, il fonce voir le propriétaire de la machine qui se trouve à Milan, en Italie. Et, dès le premier vol avec l’ULC, il tombe sous le charme de cette surprenante petite machine. “J’ai découvert un ULM vraiment facile, précis, agréable à piloter, rapide et économique, bref, une machine très saine”, dit-il. “En fait, je ne rêvais pas d’avoir autre chose que cet ULC”.
Désormais immatriculé F-JAOT, cet appareil motorisé par un Rotax 912S qui entraine une bipale à pas variable Idrovario, totalise 1 000 heures de vol. Niveau avionique, c’est à peine plus évolué que sur son ULM pendulaire : pas de pilote automatique, aucune électronique. “Les aiguilles, c’est tout ce que j’aime ! Je ne veux rien d’autre”, confesse Christophe. Pour la navigation, il possède tout de même un vieux GPS Garmin mobile, connectable au tableau de bord. Et, question sécurité, l’ULC est équipé d’un parachute de cellule. Quant à la livrée, elle est toute blanche avec un liseré bleu. Tout simplement.
Car oui, la simplicité fait partie des valeurs de ce pilote qui voyagera beaucoup avec cet ULC. Il se rendra aux quatre coins de la France avec une petite préférence pour le transit au sud de Marseille, qui s’effectue à 500 ft avec une vue imprenable sur les calanques. Il volera également jusqu’en Suisse, en Espagne, ou encore en Angleterre.
La Corse, aussi, fait partie de ses destinations préférées. Il s’y rend souvent avec son fils. Plus précisément à Corte où le terrain possède une procédure d’approche non-officielle assez originale : “Avant chaque atterrissage, il faut faire un passage bas pour que les vaches s’écartent”, explique-t-il en riant.
Amoureux des voyages et de la nature, Christophe plante souvent une tente à côté de son ULC. Réalisateur de films, il l’utilise aussi très souvent pour ses déplacements professionnels. Nous vous invitons, d’ailleurs, à découvrir quelques unes des vidéos qu’il a réalisées, notamment lorsqu’il a effectué un tour de France avec son appareil, ou la fabuleuse série documentaire qu’il a réalisé sur Alexis Peltier, un pilote de brousse, au Kenya.
Cependant, en 2018, l’amour de Christophe Guyon pour le voyage aérien a bien failli disparaître brutalement, lorsqu’après une panne moteur (causée par une essence de mauvaise qualité), il est contraint de se poser en urgence dans un champ de mais. Hélice cassée, train et réservoir endommagés, le pilote, bien qu’indemne, est très choqué voire traumatisé par cette expérience.
Décidant de faire réparer la machine sans forcément avoir envie de revoler, Christophe prend pour la première fois contact avec SE Aviation Aircraft. Et, de son propre aveu, nos équipes le rassureront, l’aideront à reprendre confiance, bref, le remotiveront afin qu’il reprenne vite les commandes de son ULC.
Une nouvelle E-PROPS DURANDAL est installée, le moteur est révisé chez Rotax, le train et le réservoir sont réparés, et le plan horizontal de l’empennage est remplacé par une version en carbone. Également, notre nouveau système de commande de volets fera partie des modifications… un cadeau que sa femme lui aura fait pour la Saint-Valentin ! Six mois plus tard, le MCR ULC Evolution et son pilote reprendront les airs.
Depuis, ce voyageur et vidéaste du ciel a, bien entendu, retrouvé toute son assurance aux commandes de son appareil qui, aujourd’hui, totalise 2 000 heures de vol. Quant au traumatisme de l’accident, il s’est définitivement envolé.
Bons voyages à vous, Christophe…
Et, s’il-vous-plait, continuez de nous faire rêver avec vos films !
Quand Christophe parle de SE Aviation Aircraft…
Après mon accident, j’étais vraiment sous le choc, mais les gens de SE Aviation Aircraft ont été d’un incroyable soutien psychologique. Je ne me suis jamais senti jugé. Je n’ai jamais senti le moindre dédain. Le plus important pour eux, c’était que je revole très vite, et Éric Fumey a tout fait pour. C’est sûr que, sans lui, ni sans la bienveillance de Lydie, je n’aurais jamais repris les commandes d’une machine volante. Je me rappelle une chose que m’a dite Éric, après avoir remis mon ULC en état de vol. Il m’a dit : “On a réparé l’avion, mais on a surtout réparé le pilote !”. Je n’oublierai jamais cette phrase. Et désormais, à chaque fois qu’il y a une maintenance importante à faire, c’est à SE Aviation que je confie mon ULC.
QUOI DE NEUF CHEZ SE AVIATION AIRCRAFT?
Jonathan Hayot a traversé l’Atlantique en MCR-4S !
Nous vous l’annoncions le mois dernier, et cette fois c’est fait : Jonathan Hayot a bel et bien traversé l’Atlantique avec son MCR-4S Evolution. Un exploit et une grande première !
Le voyage a été réalisé en 5 étapes : après avoir décollé le 22 février de Perpignan, Jonathan secondé par David Humbert en copilote, a rejoint Agadir (Maroc) après 7 heures de vol, puis, le lendemain, Dakar (Sénégal) en 6 heures et 30 minutes.
Après 12 jours de “vacances sénégalaises”, Jonathan a redécollé avec un nouveau copilote, Giulio Robin, en direction du Cap Vert que les deux hommes ont rejoint en 3 heures.
Une fois les pleins effectués, la “grande traversée” de l’Atlantique jusqu’à Cayenne (Guyane Française) aura duré 12 heures 40 min. Enfin, la dernière étape, de Cayenne à Fort-de-France (Martinique) aura duré 6 heures.
Bravo à Jonathan Hayot et à ses deux copilotes pour ce voyage de plus de 5.000 NM qui s’est achevé le 9 mars 2025 !
Précisons que, dans un souci de sécurité, les pilotes étaient équipés de gilets et d’un canot de sauvetage, de balises de détresse individuelles et d’un téléphone satellite.
Mais l’élément de sécurité le plus probant aura sans doute été l’autonomie de ce MCR-4S Evolution, inédite jusqu’ici, puisqu’avec l’ajout de réservoirs souples sur les places arrières, l’avion de Jonathan Hayot a emporté 440 litres de carburant.
Par ailleurs cette quantité permet de valider nos calculs dans le cadre du programme DRIADE. Car en plus de démontrer qu’un MCR-4S peut voler avec plus de 400 litres de fuel, l’aile de l’avion de Jonathan Hayot, première d’une toute nouvelle génération, est celle qui équipera notre futur drone de reconnaissance et de lutte anti-incendie.